
Nul n’est obligé d’être constant dans ses opinions, et il n’est pas interdit d’en changer au fil du temps et de l’expérience vécue, des circonstances et de la vitesse d’assimilation.
Une fois dit cela, on est aussi en droit de se poser des questions sur les convictions des uns et des autres. Et de leur demander pourquoi de tels changements aussi radicaux sur des sujets qui touchent personnellement et si intimement des personnes qui ont connu des victimes d’attentats.
Madame Zineb El Rhazoui fait partie de ces femmes de gauche qui menaient un combat, il y a peu, contre l’islamisation en France et sujette à des menaces de mort.
Est-ce parce qu’elle aimerait bien que sa protection rapprochée soit reconduite en permanence, pour qu’elle ait changé d’avis aussi fortement ?
Que disait-elle en en janvier 2019 :
En déposant une gerbe de fleurs au pied des anciens locaux de Charlie Hebdo, elle a appris qu’Emmanuel Macron recevait les représentants du CFCM (Conseil français du culte musulman). « Était-ce un hasard du calendrier ? Était-ce une espèce de cynisme ? Je ne sais pas. Mais, en tout cas, ce jour-là, je me suis sentie comme une Gilet jaune s’il y a une section ès laïcité », a-t-elle dit. Elle ajouta « J’ai peut-être un peu compris ce que certains Français veulent dire lorsqu’ils évoquent le mépris du président de la République. »
En janvier 2019, elle avait touché du doigt le mépris que ce petit président de France avait pour les douleurs sociales et sociétales de chacun, et de la violence islamiste. Celle exercée par son gouvernement avec l’épisode des « Gilets jaunes » traités comme des délinquants, si ce n’est des chiens, par l’ineffable Castaner et autre préfet Lallement, aidés en cela par les milices d’extrême gauche comme les « antifas » et autres « black blocs ». Sans compter cette habituelle distance outrancière qu’ont ces bourgeois de gauche comme de droite, faisant partie de la haute sphère politique bien protégés dans leurs beaux quartiers et épargnés par la misère.
Les éléments de langage ne suffisent plus pour envelopper de fumée leurs discours stériles. Toutefois, je reste encore étonné par cette bêtise crasse qui sort de la bouche masquée par ses thuriféraires et ébahis macronistes cinq ans après.
En janvier 2022, revoilà madame Zineb el Rhazoui complètement retournée par la Macronie et qui a oublié ce qu’elle avait ressenti 3 ans avant. Que s’est-il passé ?
Son discours de soutien à Emmanuel Macron, candidat à sa réélection, est une soupe imbuvable qui ne repose sur rien bien qu’elle souligne que ce petit Président aurait fait de grandes choses dans sa lutte pour la laïcité et contre l’islamisme.
Pour ma part, j’avoue n’avoir rien vu car ce n’est pas les quelques mosquées qu’il a fait fermer temporairement, sans pour autant s’attaquer véritablement aux racines, à commencer par l’arrivée en masse de nouveaux adeptes de l’islam. Et pas des plus assimilables comme les Afghans, les Pakistanais et aussi l’installation d’imams diffusant un discours anti-France dans les centaines de mosquées salafistes.
Je suis profondément déçu par cette femme que j’avais mise dans mon panthéon des femmes de courage. C’est à regret que je l’efface de mon panthéon personnel, et le cœur lourd de considérer qu’elle aura fini par devenir une collaboratrice d’un de nos plus cyniques oppresseurs.
Elle se dit fière de ce soutien ! Elle aura donc ajouté son déshonneur à ce soutien. Sachez, Madame Zineb El Rhazoui, que je n’ai plus aucune compassion pour vous.
Vous avez signé votre accord de Munich avec le diable.
Votre place était avec Éric Zemmour ou, au pire, dans un silence prudent.
Gérard Brazon
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